Depuis le mois de février 2008, une fédération culture multimédia s’est mise en place suite à la suppression, sans aucune concertation, ni délai, du label ECM. Ceci implique la remise en question de nombreuses actions en particuliers dans le domaine de la démocratisation culturelle (médiation, ateliers, résidence, diffusion artistiques, colloques, conférences…).
http://www.culture-multimedia.org
Le projet des états généraux de la culture scientifique fait parti des chantiers en cours et implique une mutualisation des savoirs faire techniques et humains qui sont présents dans ce nouveau réseau en cours d’élaboration.
Appel Culture Multimedia – allocution publique avril 08 |
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Pourquoi cet appel ? Depuis janvier dernier, le ministère français de la Culture se
désengage massivement de la culture multimédia, remettant en cause son soutien à des
lieux, à des structures, à des projets de création ou de recherche, à des festivals, à des
actions pédagogiques et de médiation et ce, sans concertation ni délai, sans fournir un
quelconque argumentaire.
Cette remise en cause d’un travail en réseaux développé depuis plus de 10 ans se traduit par
des baisses de subvention de 5% à 100%, mettant devant le fait accompli autant les acteurs que
les collectivités territoriales qui soutiennent ces activités. Des lieux doivent ainsi fermer, des
festivals sont annulés, des actions culturelles ou pédagogiques sont menacées à très court
terme sur l’ensemble du territoire.
C’est pourtant ce même ministère qui initiait depuis 1998 une politique de soutien au multimédia
et à la création artistique associée, oeuvrant à valoriser la culture actuelle sur son territoire
comme à l’étranger. Aujourd’hui, force est de constater que ce désengagement est en
contradiction complète avec le discours du gouvernement autour de la société de l’information et
du numérique, et tranche avec l’arrivée d’un secrétariat d’Etat à l’économie numérique il y a
quelques jours, au lendemain des municipales.
La culture multimédia doit-elle seulement se conformer à une logique de marché, à une mise en
concurrence des propositions et à une sélection par l’opinion ? Que la concurrence culturelle
doive exister est une chose, mais la concurrence économique ne laisse pas de place à la
construction collective, à l’appropriation, à l’évolution de la culture. Cette concurrence,
privatisant ressources et contenus, est antinomique avec le développement d’une société de la
connaissance, elle est à contresens de la mondialisation du savoir initié par Internet.
En juillet, la France présidera l’Union européenne pour six mois. Les actes de notre
gouvernement se doivent d’être en cohérence avec les objectifs culturels de l’Europe, tant au
niveau de notre maillage territorial qu’au niveau des maillages internationaux. La culture et son
rayonnement y seront des éléments moteurs qui contribueront à la lisibilité de la place de la
France en Europe.
Aussi, nous annonçons aujourd’hui la prochaine mise en place des Etats généraux de la culture
multimédia afin de réaffirmer les enjeux culturels, économiques et sociaux de nos pratiques, afin
de mettre en lumière les capacités d’innovation et de progrès contenus dans les cultures
numériques, et dans la culture en général.
Nous sollicitons un réexamen immédiat de la politique de l’Etat et demandons :
– une mise en cohérence entre les déclarations du président de la République, les
préconisations stratégiques et la mise en œuvre concrète par la ministre de la Culture ;
– le renforcement massif des politiques publiques menées jusqu’ici en matière de culture
multimédia ;
– une concertation avec l’ensemble des acteurs des secteurs concernés pour construire
collectivement les politiques culturelles multimédia, publiques et privées.
Comment nous soutenir ? En rejoignant nos actions, en diffusant le plus largement possible ces informations et en signant l’appel sur le site culture-multimedia.org.